

Mellina Boubetra a débuté la danse dans une MJC à Colombes dont elle est originaire. Elle découvre le Hip-Hop très jeune et rencontre son professeur Mohamed El Hajoui qui décide de monter un duo Second souffle de Jazz Rock et de Locking. En 2006, ils débutent leur carrière dans les show chorégraphiques. Après plusieurs années d’études en biologie, elle décide fin 2015 de se consacrer à la danse. Elle entre par la porte des battles all style et petit à petit s’oriente vers la création. Elle intègre les compagnies Des pieds au mur de John Degois pour le spectacle « De bois et… » en 2016. En 2017, elle rencontre Andrew Skeels pour la pièce « Finding Now » et en 2018 la compagnie Dyptik pour « Le Cri ».
« Parfois, je me souviens de l’air. Mélodie en tête, je pianote. Le mot est aussi léger que le tâtonnement des touches. J’espère qu’une d’entre elles émettra la fréquence qui colle au souvenir. J’ai confiance au point d’espérer que tout va revenir d’un coup dans une fulgurante lucidité et que ma mémoire corporelle prendra le relais d’elle- même. Cette même mémoire qui, pendant un grand élan de jeu ininterrompu, soumise à la simple question « mais qu’est-ce que je fais là? » ou encore « c’est quoi la suite? » se trouve anéantie. Tous les espoirs de suite résident dans ce mouvement d’épaules qui se baissent et cette tête qui part vers l’arrière, presque pour chercher une réponse dans les airs ou cette oreille qui se rapproche du clavier qui, c’est certain, pourrait nous chuchoter la réponse. »
Mellina Boubetra
L’unisson d’un trio fémininqui, à contrariode lisser, laisse apprécierlacomplexité de chacune dans sa façon de se mouvoir et d’exister. Sur ce plateau nu, aux lumières qui exposent, on fait appel à notre capacité à percevoir ces détails où résident nos personnalités. À mesure que les identités se révèlent, le regard posé sur soi change, le dialogue se façonne, se découd devient plus intense, les résonances plus claires. L’espace se charge des multiples énergies que traversent ces corps qui se répètent, s’ajustent et se transforment. On assiste à un immédiat sans cesse renouvelé à travers des mouvements précis, infusés de naturel, en dialogue avec une musique électronique en perpétuelle évolution. INTRO, c’est un accord vibrant de sincérité passé avec le public dans un face à face permanent.